John Pinel, auteur de l'encyclopédie de Biopsychologie nous prévient : « Attention ralentir point de vue important à l'horizon ». Et il ajoute : « Voici une idée fondamentale et essentielle qui a changé radicalement notre compréhension du fonctionnement du cerveau humain. »

Jusqu'à ces dix dernières années, on pensait que la neuroplasticité était réservée à la période de développement du cerveau. Le cerveau mature était considéré comme fixé dans sa forme, et incapable de toute réorganisation. Aujourd'hui, il est devenu évident que le cerveau adulte est également plastique. Il est devenu clair que le cerveau mature n'est pas un organe statique, mais qu'il est en perpétuel changement et ne cesse de s'adapter. Découvrir la nature de ces modifications est devenue une priorité des recherches en neurosciences.

L'auteur nous dit que lorsqu'il était étudiant, il avait appris que la neurogenèse (production de nouveaux neurones) était impossible chez l'adulte. (Comme quoi, science du jour ne rime pas forcément avec toujours…), (je taquine…). Avant les années 80, tous les neurones étaient considérés comme produits aux premiers stades du développement. Par conséquent, l'évolution du développement cérébral était vue comme une pente descendante. Au début des années 80, la découverte d'une production de neurones dans le cerveau d'oiseaux adultes a jeté un premier doute sérieux sur l'hypothèse d'une neurogenèse limitée à la période des étapes précoces du développement. D'autres études chez le rat adulte et le singe sont venus corroborer ces données, et l'acceptation d'une neuroplasticité s'est progressivement installée malgré la résistance initiale d'une génération de neuroscientifiques formée à l'idée d'un cerveau acquis. Ce changement de point de vue s'est définitivement installé quand on a découvert une neurogenèse dans l'hippocampe des primates, tout comme chez l'humain, et du nombre considérable de neurones parfois ainsi produits, nombre estimé à 2000 par heure

D'où proviennent ces nouveaux neurones ? Des cellules souches neurales adultes sont créées en certains points de la couche épendymaire qui borde les ventricules, et dans la couche de tissu nerveux adjacent. De nombreux axes de recherche sont centrés à présent sur les cellules souches neurales adultes. L'auteur nous prévient que la surstimulation n'engendre pas forcément la production de nouvelles cellules, il semble bien par contre que les questions de motivation, de plaisir et d'optimisme s'y rattachent…