Le cancer du sein touche près d'une femme sur dix, certains sites américains annoncent déjà des chiffres proches de une femme sur huit. Cette maladie est donc un véritable fléau des temps modernes, et représente un important challenge de santé publique pour lequel la prévention et la détection précoce constituent les meilleures armes, les taux de guérison ayant peu progressé depuis 20 ans. A cet effet le gouvernement français a décidé d'instaurer, le 1er octobre 2005, la première journée nationale de dépistage du cancer du sein.
Notre société se doit également de considérer avec réalisme et courage les facteurs de risque, ce qui semble particulièrement difficile quand on considère certaines habitudes prises et toutes les résistances qui s'y attachent. Il en est ainsi de la contraception, ce que nous évoquons dans une autre rubrique (cliquer contraception à la page d'accueil). Les problèmes inhérents au traitement hormonal synthétique de la ménopause (THS) qui a été longtemps utilisé les mêmes agents chimiques que la contraception (oestrogènes et progestatifs), semble avoir enfin induit davantage de précautions, de modération et de méfiance de bon aloi, au moins lorsque apparaissent les inconvénients mineurs et physiologiques liés à la ménopause. Il conviendrait que cette défiance relative à la surconsommation des produits hormonaux exogènes et synthétiques s'étende bien entendu aux principes contraceptifs. Mais les résistances qu'elles soient médicales, commerciales, institutionnelles, culturelles ou individuelles sont très très lourdes et omniprésentes.
Pour le THS, considérons quelques chiffres : en France, en 2002, avant la publication de plusieurs études alarmantes en provenance des Etats-Unis ou d'Angleterre, études immédiatement relayées par des statistiques d'origine française, plus de 2 millions de femmes prenaient un THS. L'écho et le retentissement médiatique ont été tels que 32% (seulement…) des femmes ont arrêté leur traitement entre septembre 2002 et juillet 2003. (Enquête SOFRES réalisée auprès d'un échantillon de 8000 femmes).
Prenant en compte les mauvaises statistiques attachées au THS, les autorités sanitaires françaises ont décidé d'envoyer aux médecins gynécologues un certain nombre de recommandations.
A ce titre L'AFSSAPS recommande « d'informer clairement » les patientes sur les risques encourus et inhérents au THS et incite les médecins à ne prescrire que « des doses minimales efficaces ». Le tout assorti d'une réévaluation annuelle et de suspensions temporaires afin de contrôler l'éventuelle persistance des signes désagréables et des contrariétés liés à la ménopause.
Chez les femmes ménopausées en bonne santé, ne souffrant ni de bouffées de chaleur ni d'ostéoporose, la prescription de THS n'est pas recommandée, en raison d'un rapport risques/ bénéfices défavorable.
Il y a 10 ans, au plus fort de mes doutes induits par de nombreuses expériences palpatoires (voir histoire d'un doute dans la 1ère partie de Grossesse, Hormones et Ostéopathie), je me sentais bien perplexe et surtout très seul face aux conséquences d'un traitement que je jugeais bien abusif et hautement nocif pour les ventres et les corps que je devais soulager. Que de chemin parcouru !